
Un nouveau rapport accablant des experts de l’ONU vient lever tout doute : le Rwanda maintient une présence militaire massive et illégale – entre 6 000 et 7 000 soldats – dans l’est de la RDC, en coordination directe avec le mouvement rebelle M23. Ce constat, longtemps dénoncé par les Congolais, est désormais confirmé par une instance internationale indépendante.
Le document détaille une implication rwandaise structurée : participation à des offensives armées, exécutions extrajudiciaires, opérations de terreur et soutien logistique à l’expansion territoriale du M23. Les violations mises en lumière sont graves :
- Arrestations et détentions arbitraires ;
- Déplacements forcés de populations ;
- Incendies systématiques d’habitations ;
- Attaques ciblées contre les civils, notamment les populations hutues vulnérables.
Pourtant, sur la scène internationale — et en particulier à Washington — Paul Kagame continue de se présenter comme un acteur de stabilité régionale, un narratif qui contraste brutalement avec la réalité documentée par l’ONU. Cette double posture soulève des questions majeures sur la complaisance de certains partenaires à l’égard de Kigali, malgré les violations répétées du droit international.
Les experts onusiens sont formels : ce qui se déroule dans l’est de la RDC n’a rien de simples « incidents frontaliers ». Il s’agit d’une stratégie délibérée d’occupation et d’influence, menée par une armée étrangère sur le sol congolais, avec pour conséquences l'aggravation de l’insécurité, l’instabilité politique et la fragilisation de la souveraineté nationale.
Face à ces révélations, la RDC et la communauté internationale sont désormais placées devant leurs responsabilités : continuer à fermer les yeux ou exiger enfin la fin de l’ingérence militaire rwandaise.
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